La dégustation de Steve Bettschen


Oenophile, caviste, négociant et membre permanent du Grand Jury Européen, Steve Bettschen a dégusté nos vins. Voici ce qu’il en dit…

Schiller 2008


Le Schiller est un vin rosé obtenu par vinification de raisins rouges et blancs issus du même vignoble et vendangés ensembles. En l’occurrence : Fendant, Gamay et Diolinoir. Robe pelure d’oignon assez foncée. Nez discret sur les fruits verts, le bois sec. En bouche, le corps est ample, doté d’une jolie sève, surtout en entrée de bouche. La finale, à peine tannique, s’accordera bien avec une petite friture du lac (servir le vin bien frais).

Schiller 2009


Un vin à la robe foncée, saumon, un peu brunissante. Au nez, la gamme aromatique est étonnante et inhabituelle : caramel, herbe grasse, mousse de chêne, baies rouges. En bouche, le vin est ample, sur un corps fruité, aux arômes mûrs et aux saveurs fraîches. La finale révèle le caractère croquant du fruit, une légère tannicité ainsi que des saveurs amples et immédiates. A boire sur un poisson de roche en sauce ou un potage bien relevé.

Cuvée antique 2008


Cette cuvée est issue de Chasselas vinifié comme un vin rouge avec une macération de 8 jours, pellicules, pépins et rafles compris. La robe est d’un jaune foncé vieil or. Intense, le nez affiche un profil aromatique très original : confiture d’orange amère, génépi, herbes sèches. L’entrée en bouche est souple, ample et devient très rapidement tannique, corsée, menée à la fois par de la minéralité et une importante amertume. Un vin intense, au caractère fort, pour amateur confirmé. A servir pas trop frais (pas moins de 12 °C), en accompagnement d’un plateau de viande séchée, de jambon de montagne ou de fromages d’alpage vieux.

Cuvée Antique 2009


A l’œil, le vin présente une robe foncé, topaze, un peu trouble. Le nez est vraiment particulier, puissant, avec ses notes de quinine, d’écorce d’orange, de résine, de coing. Passé une entrée en bouche souple, large, la matière se montre droite, peu vineuse mais structurée, sur le noyau d’abricot et la peau de pêche. En finale, il est à la fois souple et très légèrement tannique. Plus ronde et abordable que la 2008, la Cuvée Antique 2009 profite du coté solaire du millésime pour se faire plus avenante et accompagner, par exemple, une terrine de volaille, une salade de gésiers ou de magrets de canard.

Constellation 2007


Robe cerise, un peu orangée et de teinte pas trop foncée. Au nez, on est sur des arômes assez intenses de mousse, de fumée chaude, de confiture d’airelles. L’entrée en bouche est relativement serrée puis le développement se montre large et la matière, fraîche, légère et quelque peu tannique, fait ressortir une finale plutôt en relief qu’en souplesse. Vin à point, à boire sur un plateau de charcuteries, de fromages ou une salade de lentilles.

Petite arvine 2007

Robe pâle. Belle pureté aromatique au nez, sur un versant franchement floral : notes de glycine, de violette puis de massepain après aération. L’entrée en bouche se montre très vive. Enrobée d’une matière assez soyeuse, elle continue en une ligne très tonique, doublée d’une salinité bien présente et se termine sur une longue et puissante finale effilée. Un vin à garder quelques années en cave, histoire d’apaiser quelque peu son mordant, ou à déguster sur un tartare de filet de perche, un cebiche de crevettes ou des légumes marinés et farcis au fromage de chèvre frais.

Petite arvine 2008


Jaune pâle à légers reflets dorés. Le nez est un peu sur la retenue actuellement. On y perçoit des fleurs blanches ainsi que des notes de fraise des bois, de fruits secs et de fruits confits. La bouche est d’emblée droite. Elle évolue sur un corps structuré, assez ferme, peu enrobé. Belle allonge de la matière, jolie sensation salée en milieu de bouche et finale particulièrement longue. Ce vin mérite encore quelques mois de garde pour exprimer tout son potentiel. Il sera alors parfait sur un dos de sandre grillé, un plateau de fruits de mers ou des fromages d’alpage.

Petite Arvine 2009


Robe légère, dorée, brillante. Le nez est encore très jeune : pâte de fruits, notes balsamiques, brioche, pierre, peau de pêche et vétiver. En bouche, la matière est dense, onctueuse (sans sucre) et se dirige sur une finale puissante, florale, plus tenue par la salinité propre au cépage que par l’acidité (effet millésime !). Un beau vin à la puissance contenue. Déjà excellent sur un poisson grillé, il fera merveille, d’ici quelques mois, sur un plateau de fromages d’alpage ou une poêlée de coquilles Saint-Jacques.

Petite Arvine 2010


Jaune clair aux reflets verts. Joli nez cristallin, frais : notes de fruits verts, de rhubarbe. Bouche très droite, sur des nuances de pain sec. Corps salé et finale tonique, précise, très légèrement amère. A servir sur un bar en croûte de sel ou, dans deux ou trois ans, sur un plateau de fromages d’alpage.

Fendant 2002


La robe est d’un jaune doré, pâle, légèrement ambré. Nez très surprenant avec ses notes de brie à la truffe, de mandarine, de blé, ainsi qu’une touche de fumée qui s’amplifie à l’ouverture. Bien sur l’évolution, la bouche se partage entre une attaque souple, ronde et une évolution à l’acidité bien présente, doublée de la même fumée froide que l’on avait au nez. Ce vin de début de bouche, encore friand, fera un apéritif étonnant, accompagné de quelques fines tranches de truffe d’été sur un pain de campagne toasté et légèrement trempé dans une très bonne huile d’olive.

Fendant 2003


Visuellement, le vin fait encore jeune. Discret au nez, peu expressif, fin, il dévoile progressivement des notes de fruits jaunes, d’herbes sèches, de foin, de pierre ainsi que et des touches balsamiques. La bouche est ample, grasse, riche et dotée d’une jolie longueur, sur un sillage de fumée froide. Une bonne fraîcheur pour un millésime très solaire. A déguster sur une terrine de mousse de légume ou des fromages plutôt frais.

Fendant 2004


Un vin assez expressif, sur de jolies notes de fleurs blanches, de tilleul, de pollen. En bouche, il présente un très léger gaz carbonique ainsi que des arômes de mandarine et de biscuit. Souple, la matière se montre joliment évoluée et se termine sur une finale nette. Un vin à son apogée, à boire assez frais, en apéritif ou sur une petite friture du lac.

Fendant 2005


Robe jaune dorée, nuances d'étain. Le nez est assez intense : fleur d'oranger, hysope, camomille, fruits blancs, touche lactique, note fumée et pointe de curry. La bouche se montre ronde, assez vineuse et se termine sur une finale quelque peu beurrée. A son apogée, ce vin est à déguster en apéritif, idéalement accompagné de gougères.

Fendant 2007


Doré lumineux. Nez frais sur la pâte de fruits puis sur les fleurs (camomille), une touche lactée, une note d’hydrocarbure. Passé une attaque riche, le corps possède une certaine fraicheur en milieu de bouche. Association d’onctuosité, de vivacité et finale bien droite. Fera un très joli mariage sur un poisson du lac en papillote.

Fendant 2008


Robe jaune pâle. Très joli nez fruité, touche de crème de pêche glacée, miel d’acacia. Belle bouche ample, volumineuse, aérienne, sur le tilleul. Longue finale bien soyeuse, patinée et sans aucune lourdeur. Le parfait vin d’apéritif !

Fendant 2009


La robe présente une teinte doré pâle, un peu mate. Au nez, se succèdent les fruits secs, la résine chaude, les fleurs des champs et l’herbe, le tout sur un fond poudré, minéral. En bouche, le corps est bien là, sans gaz carbonique, soutenu par une matière assez dense, pour l’instant sur la retenue. Un vin à ouvrir un peu avant le service et à déguster par trop frais (plutôt 12 °C que 8 °C). Le mieux serait encore de l’encaver pour quelques mois. Il se montrera alors plus ouvert et fera de beaux accords avec un fromage d’alpage bien affiné ou un gratin de féra à l’estragon.

Fendant 2010


Jaune pâle. Premier nez intense de fumée chaude, de pierre à fusil. Notes florales à l’ouverture. Attaque presque douce, grasse, vineuse. Encore en boule, c’est un vin qui a besoin de beaucoup de temps pour se faire : un bon passage en cave ou deux heures de carafe. Très mûr en finale, ce vin sera, dans quelque temps, le bon compagnon d’un plateau de fromages d’alpage.

Riesling x Sylvaner 2003

Doré assez lumineux. Passé le côté fruité, le nez se distingue par des arômes chauds (orange amère confite, herbe sèche) qui signent le millésime caniculaire. La bouche suit avec de l’opulence, un léger reste de carbonique bienvenu, un milieu de bouche ample et volumineux et une finale droite, franche, légèrement minérale. Idéal sur une salade de grosses crevettes, pamplemousse rose et avocat ou sur un plateau de fromages de chèvre mi-secs.

Riesling x Sylvaner 2004


Jaune pâle très légèrement orangé. Intense, le nez évoque les fruits sur un fond anisé étonnant.Viennent ensuite le miel d’acacia, le fenouil, la rose. Attaque riche mais sèche. Evolution sur un joli gras et finale souple, marquée par la mandarine. Un vin soyeux, patiné, sans lourdeur. A essayer sur une papillote de lieu jaune au fenouil sauvage.

Riesling x Sylvaner 2005


Robe jaune d’intensité moyenne. Très joli nez sur la mandarine, l’hydrocarbure, la truffe blanche, le pamplemousse. Attaque large, ample, corps léger, volumineux, soyeux. Petite note chaleureuse, en finale, qui rappelle le côté solaire du millésime. A déguster en apéritif, en accompagnement de crevettes à la citronnelle ou en dessert, sur un soufflé à la mandarine.

Riesling x Sylvaner 2007


Doré assez soutenu. Le nez est discret voire même un peu fermé actuellement. En bouche, la matière se montre riche, opulente, presque douce mais avec une belle fraîcheur in situ. La finale développe des nuances de fruits très mûrs, presque compotés. Ne pas hésiter de passer ce vin au moins une bonne heure en carafe avant de le déguster en accompagnement d’une salade de suprêmes de poulet aux germes de soja.

Riesling x Sylvaner 2008


Robe lumineuse, dorée. Premier nez sur le bulbe, la terre fraîche puis très jolies nuances de fruits jaunes. La bouche est assez large, ample et la finale, pleine, a besoin d’un peu d’air pour s’exprimer au mieux. Passer en carafe une heure puis servir sur un blinis au poisson fumé.

Johannisberg 2010


Jaune pâle. Le nez est assez discret, à la fois sur des notes de fumée, d’amande et de pommes au four. Attaque droite, assez acidulée puis menée par une matière dense, serrée mais pas encore très bien dessinée. C’est un vin qu’il faut impérativement oublier quelques mois en cave. Dans environ deux ans, il sera certainement très à l’aise sur des asperges blanches ou un plateau de fromages.

Rosé de gamay 2007

Robe saumon assez foncé. Au nez, on a des épices douces, un fruit très mûr et des petites touches de caramel au lait. Précise, l’entrée en bouche est à la fois vive et vineuse. La texture serrée et la concentration de ce vin prouvent que l’on est ici sur un véritable rosé de repas, dense, roboratif, à déguster bien frais sur un plateau de charcuterie (viandes froides, mousses, terrines et aspics) ou une salade niçoise.

Diolinoir 2008


Jolie robe cerise foncé. Expressif, le nez développe de la myrtille, des nuances de bois brulé, d’écorce, de cire. Droite en entrée de bouche, la matière se révèle en même temps satinée et assez vive. Aérienne, la bouche se montre légère, allongée, tramée de petits tannins au grain légèrement marqué. Finale déliée, souple et avenante. Délicieux un peu frais, sur un plateau de charcuteries, un gratin de côtes de bettes ou un filet d’agneau.

Diolinoir 2009


Robe : joli, cerise foncée, légèrement violacé. Nez de crème de fruits, de bois doux, de myrtilles, d’épices douces. Attaque à la fois acidulée et légèrement enrobée. Le corps est assez vineux mais les saveurs pas trop charpentées et assez légères. En finale, outre les fruits chauds, on trouve une touche de sucre candy et de fumée chaude. A boire sur le fruit, en accompagnement d’un émincé de volaille aux fruits.

Humagne rouge 2007


La robe est cerise relativement claire. Le nez met un peu de temps s’exprimer. On y trouve alors des odeurs d’airelle, de cerise, d’âtre, d’herbe coupée. Vive en attaque puis souple, la bouche développe un caractère très friand, accompagné de tannins fins, peu serrés au grain agréablement rustique. Ce vin étonnant, au profil aromatique particulier, accompagnera, un lapin aux herbes de Provence ou un sandre au vin rouge. Passage en carafe d’une heure avant le service suggéré.

Humagne rouge 2008


Robe cerise d’intensité moyenne avec de petits reflets grenat. Très joli profil aromatique nuancé, sur la violette, le bois sec, le poivre, la cendre froide. En bouche, le vin est souple en attaque, satiné puis il prend du volume tout en se montrant léger, aérien pour se terminer sur une finale déliée, aux tannins légèrement granuleux mais peu tramés. Jolie persistance aromatique sur les fleurs avec une petite touche d’écorce verte. A boire un peu frais (15 °C), en accompagnement d’un bouilli de bœuf, d’un poisson en sauce (comme un rouget au vin) ou d’une parmigiana (gratin d’aubergine).

Humagne Rouge 2009


Grenat assez clair. Discret, sur la pointe des pieds, le nez met quelques temps avant d’exprimer ses notes de fraise écrasée, de résine, de mousse d’arbre. En bouche, le corps est aussi sur la retenue. Doté d’une jolie sève, il se développe très lentement sur une trame de petits tannins fins, nombreux, enrobés. Une Humagne sérieuse, dense et mûre, mais encore tout en retenue. A garder impérativement jusqu’à l’été prochain. Elle fera alors le bonheur des pintades rôties et des fromages d’alpage d’une année.

Humagne Rouge 2010


Robe cerise rosé de bonne intensité. Au nez, notes de pain d’épices, de raisin confits, d’écorce. Attaque droite, enrobée d’une jolie vinosité. Corps souple, sur la fraise des bois. La fin de bouche se montre étonnamment ferme pour une Humagne, avec ses tannins quelque peu rugueux, légèrement rustiques. Très bonne fraîcheur et persistance aromatique sur les baies des bois. A déguster dans quelques mois sur une bonne saucisse à rôtir.

Pinot noir 2006

La robe arbore un cerise légèrement orangé. Très joli nez de petits fruits rouges avec, en filigrane, des notes d’écorce, de mousse de chêne et d’épices. Vineuse en attaque, la bouche devient plus ferme en évolution et déploie ensuite de nombreux tannins structurés, serrés qui laissent, en finale une belle empreinte fruitée. Un pinot de caractère, puissant, à déguster sur un magret de canard aux cinq épices ou un rôti de veau aux figues.

Pinot noir 2008


Grenat relativement soutenu. Beau nez d’âtre, de réglisse, de cassis, de mousse fraiche, de petites baies des bois et de graphite. Très concentré, ce Pinot affiche une matière soutenue, à la fois vineuse et fuselée, tramée de nombreux tannins légèrement saillants. Longue et puissante finale sur des notions de fraise des bois et de poivre blanc. Un vin corsé, à boire en accompagnement d’un gibier, d’un salmis de pigeon ou d’un plat de lentilles.

Pinot Noir 2009


La robe arbore un rubis orangé pas tout à fait limpide. Nez de fruits secs, de pruneaux, de fruits à l’alcool et de sarment. Bouche presque douce en attaque puis très corsée, tannique en finale avec une légère amertume qui rehaussera à merveille un coq au vin.

Gamay 2005


Grenat foncé. Le nez offre une certaine maturité : nuances de fruits secs, d’écorce, de tabac blond sur un fin sillage de cuir noble. A la fois vive, élancée et vineuse en attaque, la bouche évolue sur un corps serré, svelte mais dense, aux tannins corsés, légèrement mentholés en finale. Un beau gamay de caractère dont la fougue sera domptée par une pintade à la broche, une paupiette de veau à la sauge ou une galette d’épeautre.

Gamay 2006


Grenat orangé, intensité moyenne. Beau nez de réglisse, de cachou, de cendre froide sur fond de griottes à l’alcool. Large et souple en attaque, la bouche est rapidement menée par une belle vivacité parfaitement satinée. Joli volume, belle concentration aérienne et finale sur de petits tannins très fins qui laissent une agréable sensation de fraicheur mentholée une fois le vin bu ! Un magnifique Gamay original, à boire sur une volaille, un risotto aux champignons ou une quiche lorraine.

Gamay 2010


Jolie robe cerise. Notes de baies sèches (raisinets, raisins secs, myrtilles) sur fond de réglisse, de feuille verte et de queue de cerise. Entrée en bouche à la fois dense et vive. Evolution sur un corps serré, tannique, austère. Jolie finale de violette pour ce vin encore très jeune, un peu rugueux et qu’il faut mettre en cave au moins deux ans. Il fera alors un malheur sur des pommes de terre landaises !

Gamay barrique 2009


Robe jeune, brillante, cerise clair. Nez plutôt crémeux, sur les baies des bois, la mousse de chêne, les épices. Entrée en bouche droite, précise puis évolution sur des notes d’épices douces, de vanille, de boisé. L’élevage confère une certaine douceur alors que la colonne vertébrale reste tonique, droite et aérienne. En finale, les tannins fins et peu serrés laissent une sensation boisée qui évoque le cognac. A déguster sur une tajine de volaille ou un gratin de courge.

Dôle 2005


La robe affiche un grenat soutenu, légèrement évolué sur les bords du verre. Chaleureux, le nez évoque la réglisse, le thym, le bois brûlé, les baies noires ainsi que de fines notes d’écorce. En bouche, ce vin présente à la fois un côté mûr et buriné. Passé une attaque serrée, vineuse, légèrement amère, il évolue sur un corps dense, aux nombreux petits tannins serrés. La fin de bouche associe un corps généreux et une certaine vivacité à une fine amertume tannique. A boire sur un plat de roesti au lard ou des lasagnes au four.

Dôle 2006


Robe de couleur foncée et très légèrement évoluée. Nez sur la fumée froide, un peu de fruits très mûrs et une touche d’épices orientales. Bouche pleine, presque sucrée en attaque. Le corps a des similitudes aromatique avec certains Amarones. Finale puissante aux nombreux tannins enrobés. Un vin chaleureux, automnal, qu’il convient de boire avec un gibier ou tout au moins une viande en sauce bien relevée.

Dôle 2008


Rubis un peu orangé, bonne intensité. Nez de baies noires, de bonne terre, de poivron chaud. Ample, la bouche se montre juteuse même si on sent un peu la rafle. La finale est d’ailleurs sur une amertume fine mais présente. C’est un vin un peu rustique, encore frais et serré. Un vin que l’on peut attendre encore quelques mois. A déguster sur un bœuf aux carottes.

Gamaret 2009


Soutenue, la robe arbore une teinte cerise légèrement violacée. On est d’emblée, avec le nez, au sud : raisins secs, fruits confits, tabac blond, écorce. La bouche suit dans la lignée : passé une attaque souple, le corps devient généreux, solaire et se termine sur une finale chaleureuse, soutenue d’une trame de tannins assez serrés et relativement bien enrobés. On pourra lui réserver des plats corsés comme un civet de chevreuil, un rôti de sanglier ou un coq au vin. Un vin à boire plutôt jeune, dans sa fougue et son fruit.